Le Ladakh, c’est cette région d’Inde qui ressemble à s’y méprendre au Tibet (en fait j’en sais rien, j’ai jamais vu le Tibet, mais ça ne ressemble pas au reste de l’Inde ça c’est sûr!), qui se cache derrière des cols de montagnes à plus de 5000m et qui offre des paysages grandioses. Sur carte et dans les guides touristiques, ça ressemble à la description d’un paradis.
Dans la vraie vie, le coup des cols de montagne à 5000m, on le paie de sa personne: il faut 3 jours de bus pour y arriver. Depuis Manali (qui est déjà dans les montagnes, à 10h de Chandigarh), le trajet de près de 500km se vend à 2 jours de bus: 20 heures dans le shaker, à glisser et sauter sur sa banquette au rythme d’interminables lacets de routes (ou pistes) défoncées.Mais la récompense est de taille: passé l’abominable Rohtang Pass, la verdoyante vallée de Manali fait place au magnifique désert de haute-montagne et sa rivière argentée, un vrai régal des yeux, dans lequel on peut se plonger des heures durant (à commencer par le ravin qui se promène à 5 cm de notre bus qui fait des acrobaties sur une route qui d’un jour à l’autre va disparaître lors du prochain glissement de terrain, et dans lequel on aimerait que rien d’autre que les yeux ne se plongent).
Passé le col de Taglang (le second col carrossable le plus haut du monde, le n.1 et n.3 sont sur les 2 autres routes qui mènent à Leh), on se retrouve en pays Bouddhiste: moines chauves, monastères, stoupas et banderoles de petits drapeaux Om-Ma-Ni-Padme-Um sont omniprésents.
Leh est une petite ville à 3500m d’altitude dont les habitants sont très accueillants et totalement relax. La ville est aussi pleine de militaires et de touristes. Les militaires s’expliquent par la proximité de la disputée frontière chinoise (l’Inde est en dispute avec le Pakistan et la Chine sur leurs longues frontières respectives).Quant aux touristes, Leh est la base idéale pour explorer l’Himalaya, et son infrastructure touristique est clairement orientée vers les étrangers partis à l’aventure.
Pour la première fois, on est restés au même endroit pour une semaine, et on serait bien restés plus longtemps si la ville ne fermait pas pour la fin de la saison (il va commencer à faire sérieusement froid dans les semaines à venir).
Une chose est sûre, c’est qu’on y a fabriqué d’excellents souvenirs, qu’on a échangés contre quelques sourires et une poignée de cheveux. Et aussi qu’on doit y retourner, pour voir ce fameux lac de Pangong, les chameaux du désert de Nubra et faire le tour des vallées, cols et monastères à vélo (ou en Royal Enfield, quand on aura appris à la manier un peu mieux).