Jodhpur

Les touc-touc d’ici, plus étroits que les autres, comme ça ils peuvent encore mieux se faufiler dans le trafic. Décorés comme des palaces ambulants, aussi.
Après l’épisode infortuné de notre arrivée à Jodhpur par train-frigo (et effets secondaires), on a eu tout le temps de bien profiter de notre chambre d’hôtel, dans une magnifique bâtisse historique, tout en mobilier d’époque et personnel très aimable. Point de vue gastronomique, le médecin m’a cantonné au riz & curd (du yaourt), question de remembrer un coup ma flore intestinale qui s’était répandue sur la voie ferrée Ahmedabad – Jodhpur.
A peine rétablis, on a décidé de pousser nos explorations de la ville au-delà du porche de l’hôtel, ce qui nous a menés au magnifique château de Mehrangarh, qui surplombe la ville (qui du reste est assez affreuse, sale et bruyante).
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Le château-palace de Mehrangarh, qui malgré quelques tentatives, n’a jamais été pris par la force. Maintenant envahi quotidiennement par des hordes de touristes venus des quatre coins du monde.

La salle de fêtes du palais, où le maharajah local recevait danseuses, amuseuses et autres entraîneuses.

La fameuse ville bleue de Jodhpur. Il ne s’agit en fait que d’un quartier, au pied du château, où toutes les maisons sont colorées en bleues. Scène prisée des films de Bollywood.

Un des palais du château, vu du troisième ou quatrième rampart. Ca donne un petit effet Minas Tirith du Seigneur des Anneaux du meilleur effet.
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Le bus a placards
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Question de varier les souffrances, on a décidé de quitter la ville pour Jaisalmer en bus et non en train. Pour ce trajet de 6h, on a eu droit à un bus avec couchettes: au-dessus des sièges, il y a des placards dans lesquels on peut ranger des gens couchés.
Il y a les placards 1 personne dans lesquels on en fourre 3 et les placards 2 personnes pour toute la famille. Au total, on était une bonne centaine dans ce bus 45-places.
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Jaisalmer

Le château de sable de Jaisalmer

La medina de Jaisalmer
Jaisalmer est une sympathique petite ville aux portes du désert du Thar. Il y a un grand château de sable au centre de la ville, qui ressemble un peu à une medina arabe: un enchevêtrement de ruelles et de passages étroits entre des maisons basses de couleur sable et ocre.

Un haveli, aussi finement décoré qu’un palais vénitien
Les façades sont en pierre taillée et généralement très finement décorées, certaines sont absolument magnifiques. En fait, c’est une expérience délicieuse que de se balader et se perdre dans ses ruelles et ses marchés; la ville n’est pas sans rappeler Venise: C’est la Venise des sables. Et pour donner l’illusion des canaux, il y a même des égouts à ciel ouvert un peu partout!
Chose rare en Inde: c’est une ville qu’il est agréable de découvrir à pied. Excepté qu’il y a toujours bien quelques acharnés qui insistent pour se frayer un passage à moto dans les rues piétonnes bondées, ce qui engendre le même vacarme de kalxons que partout ailleurs, mais bon, on voit bien que ce serait juste parfait si on évacuait ces bruyants et odorants paresseux de là.
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Alors il faut maintenant débusquer un mythe à propos du grand désert du Thar du Rajasthan. Dans mon imaginaire, entraîné par de nombreuses photos légendaires diffusées par les guides touristiques et autres, il y avait en Inde un grand désert de sable et de dunes traversé par des caravanes de touaregs indiens qui trimballent des épices de gauche à droite à dos de dromadaires en longs voyages interminables, un peu comme dans le Sahara.
On a donc pris un safari du désert pour aller voir par nous-mêmes. Si l’expérience était vraiment sympathique, on a fait un très long voyage de 4h de dromadaire à pas d’homme pour atteindre nos dunes, que j’ai traversées de long en large en 15 minutes à pied. A côté des dunes, on construit hôtel sur resort sur parc à touristes et le désert (qui est juste une région un peu aride et peu propice à l’agriculture, une sorte de grand pâturage à chèvres) est quadrillé de routes, de petits villages et de campings à touristes.

La caravane, les dunes, le désert: tout y est!
Alors l’expérience du safari dans le désert: arnaque à touristes ou aventure authentique? En fait, les deux. Les seules personnes qui ont une raison de se trimballer dans ce désert sont des touristes, qui sont sur les traces des caravanes qu’ils ont vues dans les photos de leur guide touristique, qui sont elles-mêmes d’authentiques touristes immortalisés par des photographes talentueux.
Ceci dit, la promenade à dos de dromadaire, faire l’andouille dans les dunes et dormir à la belle étoile sous la pleine lune au milieu des bêtes, ça vaut le détour. Vraiment.
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Jaipur
Après la ville bleue et la ville des sables, on a vu la ville rose de Jaipur. Jaipur est la première ville planifiée d’Inde, érigée à partir de rien au 18è siècle par un certain Mr. Jai, et organisée en un quadrillage régulier à la Manhattan. Toutes les façades sont peintes en orange, donnant à la ville le nom de ville rose, probablement le fait d’un urbaniste daltonien.

Le Hawa Mahal, le palais des vents, utilisé par les reines pour observer et commérer sur ce qui se passe dans le monde, sans être vues.

Le Jantar Mantar: Le roi Jai était un féru d’astronomie et d’astrologie et a fait construire tout un jardin d’instruments de mesures en tous genres dans ce domaine: astrolabes, cadrans solaires (dont le plus grand du monde), cartes des constellations, compas géants etc. Moi aussi quand je serai grand, je veux un jardin comme ça!
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Avant de construire Jaipur, la dynastie était installée à 20km de là, à Amber, où il y a tout le petit ordinaire des dynasties: château, forteresse, murailles, jardins, passages sous-terrains etc. Entouré par les collines, ils ont eu du mal à étendre le château pour la 14ème fois alors ils ont décidé de prendre plus grand et on créé Jaipur (et un nouveau château, plus grand, plus moderne).

Amber fort et tout le reste, on voit bien qu’on commence à se sentir à l’étroit dans la propriété familiale.
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